Maroc

25.11.22 Jour 508

Ces quelques jours sur notre parking ont finalement passé assez vite, on a bien su s’occuper. On a même passé un souper bien arrosé avec James, un anglais qui est resté 2-3 jours à côté de nous à bricoler sur son véhicule.

Mardi la pièce est arrivée et ils ont bien travaillé, on a récupéré notre Ambi en milieu d’après-midi. Le lendemain on a enfin pu aller faire des lessives, il était temps ! On a trouvé une super laverie et au final c’était vite fait.

Comme on était juste à côté du port, on a décidé d’aller prendre le ferry de midi plutôt que d’attendre jusqu’au lendemain comme prévu. On avait déjà tout ce qu’il faut car pendant notre arrêt, on était allé dans une petite agence où on a pris le billet de ferry, des cartes sim et changé de l’argent. On a même reçu des biscuits et une bouteille de vin en cadeau !

La traversée a duré environ une heure trente. Ensuite contrôle des passeports et du véhicule. Ils ont ouvert quelques armoires. Heureusement on avait renvoyé notre drône à la maison par la poste car on venait d’apprendre que c’était interdit au Maroc.

Le soir on s’est rendu dans la ville de Martil au bord de la Méditerranée. Après le souper on est allé se balader dans la ville dans un marché bien animé où tu pouvais tout trouver. On s’est acheté des desserts. 20 centimes pièce. Puis on a dormi sur un parking payant… 1 franc la nuit !

Hier on a quitté la mer et on est allé dans les montagnes à Akchour. Sur le parking on a retrouvé par hasard Roland et Franziska, des suisses-allemands qu’on avait rencontrés à Algeciras.

Après un bon tajine au restaurant, on a fait une magnifique randonnée jusqu’au « pont de dieu », un pont naturel qui surplombe la vallée.

De retour au véhicule on a bu une bière avec les suisses-allemands puis rencontré une famille belge avec deux enfants. Ça fait 20 jours qu’ils sont partis et ils admirent notre parcours !

Nuit plutôt calme et ce matin départ pour Chefchaouen. On s’installe au camping, on retrouve Christophe et Valérie, les belges, avec Ada 4 ans et Gabriel 6 mois. Il y a plein de nationalités mais aussi des vaudois. Gilles, le papa a même habité à Sullens !

On est parti à la découverte de la ville bleue. C’était splendide, un dédale de petites rues piétonnes, des maisons toutes bleues et les couleurs des petits marchés. Avec David on a craqué pour des babouches et on s’est régalé de couscous pour le dîner.

De retour on a pris une bonne douche. David, courageux, l’a prise froide. Avec Samuel on a préféré payer un franc pour avoir l’eau chaude !

29.11.22 Jour 512

En quittant Chefchaouen, on s’est rendu au site archéologique de Volubilis. Une cité romaine du 2ème siècle. On a déjà vu plein de ruines dans différents pays, mais c’est là qu’on a vu les plus belles mosaïques et vraiment bien conservées.

Le soir on a trouvé un joli camping à côté de la ville de Meknès et le lendemain c’était journée repos.

On profite pas mal des campings en ce moment car il y en aura sûrement moins après et que les tarifs sont vraiment bas.

Hier grosse journée de route. On avait pas mal de kilomètres à faire jusqu’à notre prochaine étape et on ne savait pas si on allait s’arrêter entre deux mais non, on a fait environ 6 heures de route. Mais quel régal de voir ces paysages défiler. On a vu une centaine de cigognes au même endroit, des dromadaires attachés au bord de la route, des couleurs de roche incroyables. On se croirait à une autre époque dans les petits villages. Les gens viennent à dos d’âne remplir leur bidon à la source et ils travaillent au champ avec les animaux.

On s’est fait arrêter par la police pour un petit excès de vitesse. Mais ça nous a coûté moins de quinze francs et le policier était très gentil. Il s’excusait de devoir nous verbaliser !

On a tous bien dormi après cette grande journée et ce maton on est allé se promener aux cascades d’Ouzoud avec le chien du camping qui nous a guidé tout du long. Jolie promenade, belles chutes et on a eu la chance de voir une nouvelle race de singe, le magot. Il a posé pour nous au bord de la falaise !

Demain on continue notre route direction Marrakech.

03.12.22 Jour 516

On est dans un beau camping à côté de Marrakech. On a profité d’un apéro au bord de la piscine mais pas de baignade, l’eau est trop froide !

Le jour suivant, Samuel et moi avons pris le taxi pour aller visiter la ville. David est resté se reposer.

J’ai beaucoup aimé les petites ruelles avec leurs petits stands. Tu trouves tout ce que tu veux, Samuel voulait acheter un caméléon !

On a visité un musée sur l’artisanat des tapis. Intéressant, dans une maison traditionnelle de la ville, un riad, avec une belle cour intérieure.

La ville a mauvaise réputation ici, on la surnomme « Arnakech »… J’avoue que l’on a rien acheté et le seul moment où j’ai dû payer c’est quand Samuel a voulu faire des photos avec des serpents. Là clairement, les types voulaient que je leur donne beaucoup trop mais j’ai tenu bon !

A part ça on a vraiment passé un bon moment.

Hier on est reparti et plutôt que de rejoindre directement la côte, on a pris la direction des montagnes de l’Atlas. Trop beaux ces petits villages nichés dans les vallées ou perchés sur des rochers. Les maisons sont colorées mais celles qui sont de toutes les couleurs se sont les écoles.

On a passé un col à 2100 mètres d’altitude et de l’autre côté brouillard complet ! On ne s’est pas arrêté au restaurant « Belle vue »… !

On a dormi au bord d’une piste qui menait à un petit village. On a vu passer quelques habitants et un berger et ses moutons. On s’est bien habillé pour la nuit, faisait pas chaud là-haut.

Aujourd’hui on est passé par l’oasis de Tiout, jolie palmeraie. On a acheté du pain marocain pour notre dîner. On aime bien ce pain rond et plat, 40 centimes pour 4 pains.

Là on est moins en altitude qu’hier soir mais encore dans les montagnes, au bord d’un petit ruisseau et pas très loin d’un village. On a vu quelques personnes en arrivant qui nous ont souhaité la bienvenue. Il ne doit pas y avoir beaucoup de touristes dans le coin. Ça fait plaisir de retrouver des campements dans la nature.

Plusieurs garçons du village sont venus et Samuel a sorti ses jeux d’extérieur. Ils ont joué au ballon,frisbee, badminton et il leur a fait une démo de diabolo.

Quand ils sont partis, c’est un homme du village qui est venu nous trouver. Très gentil, il nous a demandé si tout allait bien, si on avait besoin de quelque chose. Et j’imagine qu’à son retour au village il a donné le feu vert parce que peu après les femmes et les filles ont débarqué !

C’était très drôle parce qu’on a eu droit à la plus bavarde qui arrêtait pas de nous causer en arabe… au bout d’un moment les autres lui tapaient dans le dos pour lui dire de se taire, qu’on ne comprenait rien !

10.12.22 Jour 523

A Tafraoute on a rejoint deux familles qu’on avait rapidement croisées aux cascades d’Ouzoud. Les Français Julien et Aude avec Solal 10 ans et Florent 7 ans et les Belges Jonathan et et Audrey avec Aaron 9 ans.

On a passé plusieurs jours ensemble. Samuel était très content d’avoir des copains. A notre arrivée on a sorti la couverture et les legos, ils ont bien joué.

Tafraoute est une jolie petite ville dans les montagnes, on est installé dans une palmeraie. Naima qui habite juste à côté propose différents services. On lui a confié notre lessive et commandé un tajine pour le lendemain soir. En fin d’après-midi les garçons couraient partout dans la palmeraie et les rochers alentour pendant que les adultes profitaient d’un apéro.

Le jour d’après les autres avaient des réparations à faire sur leurs véhicules. De notre côté on a fait une bonne marche jusqu’aux rochers peints. Des immenses blocs peints en bleu, rose, jaune… C’est original et la balade était sympa. Le soir on a mangé notre tajine dans le camping-car, trop bon !

Mardi on s’est tous rendus dans les gorges d’Ait Mansour. D’immenses parois de roche et plein de palmiers au fond de la vallée.

Aaron qui a aussi un diabolo a montré plein de figures à Samuel, ils arrivaient même à se les échanger en l’air.

On a fait une bonne marche avec les enfants qui couraient devant et les adultes qui discutaient derrière, puis on a passé un bon moment à l’extérieur. Il y avait aussi Aymeric et Diane, un couple de français qui étaient avec nous. Aymeric a sorti une sorte de skate électrique avec une seule grosse roue au milieu. Ça roule même dans les cailloux ! Tous les enfants ont pu tester.

Le lendemain on a rejoint la ville de Tiznit. Après plusieurs jours dans les montagnes, on retrouve 26 degrés. On se trouve un camping. Il ne reste que quelques places, le reste est rempli de retraités, français pour la plupart.

Comme Julien est fan de jeux de société, on lui a sorti notre jeu de cartes préféré, les chatons explosifs !

Quelques gouttes de pluie sont tombées, pas grave. Les 4 garçons sont allés dans notre camping-car et les 6 adultes dans celui d’Aude et Julien qui est très spacieux et on a continué avec des jeux.

La pluie a cessé et la température est bonne. On s’est tous installés dehors pour souper. On avait acheté juste avant de la soupe, des minis pizzas et crêpes aux légumes à une dame qui venait vendre ça au camping.

Au matin on a dit aurevoir à nos amis. Eux continuent vers le nord et nous on descend. On a passé de très bons moments ensemble et peut-être que nos routes se recroiseront plus tard.

On a fait un bon bout de route aujourd’hui et on s’est parqué sur la plage au bord de l’océan. C’est calme avec le bruit des vagues, on y reste pour la nuit… mais ! A minuit, ça toque à la porte ! On dormait fort, qu’est-ce qu’on a sursauté ! C’était les militaires, interdit de dormir ici.

Les îles Canaries ne sont pas loin et des migrants transitent par là. Ok mais ils auraient pu mettre un panneau ou venir nous le dire à 20 heures ! On a fini la nuit à la station service…

Hier on a suivi une piste dans le désert. David était trop content. La piste c’était mi-cailloux, mi-vieille route donc on a pas roulé dans le sable. J’étais rassurée ! On a même eu la chance de croiser des dromadaires !

Et depuis hier soir on a trouvé un petit camping au bord de l’océan pour 6 francs la nuit. On a bien dormi sans personne qui vienne toquer ! On va y rester 2-3 jours tranquille.

Tout à l’heure on est allé se promener dans le petit village à côté. Devant la boucherie il y avait une tête et des pattes de dromadaire qui pendaient et des têtes de moutons à l’intérieur… ! On ne mange plus tellement de viande ces temps !

Pour la suite, après mûre réflexion, on se dit qu’on ne va pas descendre jusqu’au Sénégal comme on l’avait prévu. Ça fait un immense aller-retour, des frontières compliquées (on a déjà donné en Amérique Centrale) et comme on aimerait terminer notre voyage dans les pays nordiques l’été prochain, il nous reste encore pas mal de kilomètres à parcourir et il faut qu’on ménage notre véhicule. On va encore profiter un max du Maroc avant de remonter. Notamment une bonne partie dans les montagnes et les dunes du Sahara.

15.12.22 Jour 528

On a passé quelques jours tranquilles au camping à El Ouatia. Il faisait beau et chaud. David et Samuel se sont même baignés dans l’océan. Il y avait de grosses vagues mais ils n’ont pas fait long, l’eau était bien froide.

On est pas fan de foot mais on a bien compris que le Maroc avait gagné, c’était la fête dans le village, ça klaxonnait et criait partout.

En partant, un troupeau de dromadaires a traversé la route devant nous et un peu plus loin on a vu une piste où ils les entraînent à courir. Je ne savais pas que ça existait les courses de dromadaires !

En chemin il y avait d’immenses dunes au loin qui nous faisait de l’œil. David a trouvé une piste pour les rejoindre. Pas facile mais il a réussi a évité qu’on s’ensable.

On a passé deux jours au pied de ces dunes. Balades, glissades, etc. La bodyboard glissait bien mais seulement quand le sable n’était pas encore trop chaud. On a fait du surf et de la luge. On a grimpé au sommet pour de beaux couchers de soleil. Seuls au monde, c’était magique.

Hier c’était mission courses, plein d’essence, retrait d’argent… On doit toujours avoir assez d’argent avec nous car on peut très peu utiliser la carte dans le pays, même aux stations d’essence.

Il fait très chaud et on trouve un joli camping dans les palmiers. Il y a de jolis coins dont une tente berbère dans laquelle on a passé un bon moment accompagné par la guitare de Samuel.

Ce matin allemand et musique ! Cet après-midi on est allé se promener dans le village et il y avait un petit musée sur la vie berbère. Le propriétaire et son père ont récolté plein d’objets au fil des années. C’était très intéressant et notre hôte était vraiment très gentil, on a fini la visite par un bon thé marocain.

Cette balade nous a ouvert l’appétit, ça tombe bien ce soir on mange un tajine !

24.12.22 Jour 537

On a trouvé le spot parfait ! Un « spot à plaque » comme on l’a surnommé.

Posés sur des falaises qui surplombent l’océan avec vue sur une magnifique arche creusée par l’eau. On a ouvert la plaque et on a passé l’après-midi sur notre terrasse.

On était allé le plus au bord possible et on avait bien bloqué le véhicule avec cale et cailloux mais pour dormir on est quand même remonté un petit peu… petits joueurs !

Ensuite s’est rendu à Aglou, toujours sur la côte, dans un grand camping avec toujours des retraités français.

On a retrouvé nos amis Belges, Audrey, Jonathan et Aaron.

Tradition, pétanque à 15 heures. Samuel est tout de suite enrôlé dans une équipe.

On avait prévu de rester une ou deux nuits mais finalement on est resté cinq. On a refait une beauté à notre Ambi !

En effet, on nous a vanté les mérites du tapissier du coin et ça fait depuis le départ de notre voyage qu’on avait dit qu’on referait une fois les banquettes intérieures qui étaient en fait des coussins de sièges de jardin qu’on avait mis « provisoirement » à la base mais fixés de telle façon qu’on ne pouvait pas les laver.

Du coup on a bien profité de ces jours tranquilles. Samuel et Aaron ont passé des heures à jouer aux legos. On est allé manger ensemble dans un restau de poisson et partagé plusieurs apéros.

Momo le tapissier a bien travaillé et le prix est tellement correct qu’on a aussi fait refaire les sièges avant. Plus des tapis et il nous a changé un rideau qu’il ne trouvait pas joli !

On est reparti jeudi matin après la super surprise de nos amis qui nous ont cuisiné des crêpes pour le petit déjeuner.

Direction le carrefour pour faire nos courses de Noël. Au Decathlon à côté Samuel trouve un skate et un casque qu’il peut s’acheter grâce aux sous envoyé par son oncle et sa tante. Et ça tombe bien car sur notre route il y a un super skatepark avec vue sur l’océan. On y va l’après-midi et on y retourne le lendemain. Sam progresse rapidement.

Aujourd’hui on arrive à Imsouane, une plage réputée pour le surf. C’est notre cadeau de Noël pour notre fiston qui avait trop envie d’en refaire. Après les vagues du Pacifique au Nicaragua, ce sera celles de l’Atlantique au Maroc !

Le rendez-vous est pris pour la fin de l’après-midi quand la marée redescend. Après quelques explications et un échauffement, notre champion est vite à nouveau debout sur la planche dans les vagues. Trop content !

Ce soir c’est fondue de Noël ! Bravo au cuisinier qui a réussi à nous la concocter avec du fromage français et du vin blanc marocain ! Par contre il y avait bien assez et on a fait appel à Jérôme et Julie, un couple de français parqué à côté pour venir nous aider à la finir.

Joyeux Noël !

29.12.22 Jour 542

Au matin du 25 décembre, Samuel et moi avons pris un super petit déj au soleil, sur la terrasse du restau avec vue sur la baie d’Imsouane et les surfeurs déjà à l’eau. Crêpe chocolat-banane, pancakes aux fruits, jus d’orange et thé marocain, un régal.

David est resté au lit, il faut dire que la nuit a été plutôt mauvaise entre le bruit des fêtards et celui des chiens qui sont très nombreux dans le coin. Je sais pas comment font les voyageurs qui restent plusieurs jours ici.

En fin de matinée on a repris la route en sens inverse avec un arrêt obligatoire au skatepark.

Le lendemain on est repassé par Agadir, à nouveau au carrefour et cette fois on s’est fait plaisir au rayon « cochon » qu’on avait pas vu la dernière fois. Jambon, saucisson, on est content !

Ensuite on a bifurqué direction les montagnes. On passe une nuit à côté de la ville de Taroudant qui est entourée de fortifications.

On part le matin pour une bonne journée de route direction Ouarzazate. Mais on ne roulera pas énormément. Ça faisait plusieurs jours que notre Ambi ne démarrait pas super bien et là on s’arrête sur une place en bord de route pour faire une petite pause vers 11 heures et cette fois il ne démarre plus du tout…

Bon, galère. En plus on a déjà pris un peu d’altitude donc il fait mois chaud mais en plus un vent glacial souffle et on est dans la poussière. On arrive quand même à pousser le véhicule afin que le capot soit un peu à l’abri.

Il faut déterminer la cause de la panne mais pas évident car il y a beaucoup de possibilités. On a besoin de diesel à rajouter dans le filtre à mazout et David doit siphonner le réservoir avec un mini tuyau qui nous distribue ça au compte-goutte. Il aura même la joie d’en avoir une ou deux fois dans la bouche…

Heureusement plus tard j’arrête des Allemands pour qu’ils m’emmènent à la station qui est quatre kilomètres plus loin mais ils ont un jerrican plein et ils nous remplissent notre bouteille.

En fin de journée, David n’a pas trouvé la panne mais en mettant quelques gouttes de liquide inflammable dans le moteur au moment du démarrage, on arrive à le faire repartir. On roule jusqu’à une station qui a une belle place de parking où on pourra continuer les travaux le lendemain.

Tout ça nous amène à hier matin David reprend ses investigations et trouve finalement un joint défectueux. Il part à pied jusqu’à un garage. Le type n’a pas ce qu’il faut mais il l’emmène en scooter dans plusieurs garages et magasins jusqu’à ce qu’il trouve puis le ramène au véhicule. Trop sympa, il refuse catégoriquement qu’on lui donne quelque chose.

En début d’après-midi tout semble réglé. Grâce à notre mécano et à l’assistance téléphonique super mécano Papaux, on a évité la dépanneuse et les frais de garage.

On repart, un peu tendus à chaque arrêt mais chaque fois il redémarre niquel !

On trouve un endroit super pour la nuit près de grande collines avec plein de grottes qui servaient d’habitations. On est seul au monde. On observe les étoiles et on fête ces réparations en musique.

Aujourd’hui on est arrivé à Ait Ben Haddou. Un ksar, village fortifié, dans la montagne près de Ouarzazate. Très bon repas, des keftas. Boulettes de viande épicées, cuites dans un tajine avec œuf et sauce tomate.

Là c’est l’heure de la sieste et tout à l’heure on ira se balader au village.

03.01.23 Jour 547

La balade dans le ksar d’Ait Ben Haddou était sympa mais il y avait pas mal de monde, cest très touristique. C’est presque plus joli de le voir de loin dans son ensemble.  Intéressant de savoir que le film Gladiator et des épisodes de Game of throne ont été tournés ici.

L’étape d’après : Ouarzazate. On s’est rendu à l’office des douanes pour faire prolonger le papier de notre véhicule. On s’était étonné en entrant dans le pays qu’il ne soit valable que jusqu’au 31 décembre alors que notre visa est jusqu’à fin février. Le douanier nous avait dit que la date n’avait pas d’importance.

Mais on a croisé un neuchâtelois  qui nous a dit qu’il avait pu le faire prolonger pour éviter une amende. Et quand on sait que si tu dépasses la date du visa c’est environ 100.- par jour dépassé par personne, on a préféré le faire !

Normalement ça devait être vite fait. Au bout de presque une heure on pose la question à la réception et elle nous dit que c’est parce que le responsable n’est pas encore arrivé ! Elle aurait plus le préciser plus tôt !

Bon, on part faire les courses et quand on revient il est là et c’est vite réglé.

On roule jusqu’à Zagora et on s’installe dans un camping au calme dans une palmeraie. C’est là qu’on passera nouvel-an. On s’est cuisiné un bon repas accompagné d’une bouteille de rouge. On a passé une bonne soirée mais on était au lit avant minuit. Bonne année !

Le 1er janvier on s’est encore reposé. Avec la route et les mésaventures des jours précédents ça nous a fait du bien. Le soir le patron nous a livré un succulent couscous, bien garni il y en a même pour u deuxième repas.

Hier on s’est rendu aux portes du Sahara à M’Hamid. C’était très beau. On espérait suivre une piste pour s’installer dans les dunes. On a pu avancer un bout mais ensuite on risquait trop de s’ensabler et en plus ça soufflait bien donc pas très agréable au milieu du sable. Pas grave, on retrouvera le désert dans quelques jours.

On a repris la route en direction de notre prochaine destination et cette fois on est parti dans une immense étendue de terre, même pas de piste mais des traces de véhicules ici ou là et on s’est arrêté au milieu de nulle part, c’est splendide.

On y reste aujourd’hui et on ira faire une grande balade cet après-midi.

08.01.23 Jour 552

On vient de passer plusieurs jours extras dans la ville de Merzouga qui se trouve au bord du désert. Les dunes dont immenses !

Avant d’y arriver on s’était arrêté dans les montagnes. On a vu personne pendant deux jours à part un berger qui passait par là. On a pu lui donner à boire et à manger.

En repartant, Samuel a pu prendre le volant et conduire dans cette grande étendue de terre. Trop content.

En route on s’est arrêté dans une carrière où il y avait plein de fossiles. C’était impressionnant.

A Merzouga on était dans un petit camping. Le patron est très sympa et accueillant. Tous les matins on avait droit à du pain frais et des crêpes !

On a bien profité du désert. On a marché jusqu’au sommet d’une immense dune, ça avait l’air de rien mais c’était fatiguant. La hauteur et les distances sont trompeuses dans ce sable. Samuel a reçu deux cadeaux d’anniversaire en avance. Une balade à dos de dromadaire et un tour de folie en buggy dans les dunes. On a tous eu du plaisir.

Ce matin, en chemin, on s’est arrêté pour voir de belles ruines au bord de la route. On avait pas marché trois mètres qu’on a été rejoint par une quinzaine de garçons du village, petits et grands. Au début ils étaient sympas mais ensuite très envahissants et demandeurs. On a pas fait long.

Dans l’après-midi on a pris une piste pour s’éloigner de la route. A nouveau seuls et perdus. Cette fois il y a plein de cailloux noirs qui sont tous carrés ou rectangulaires ! On trouve aussi de beaux morceaux de quartz.

12.01.23 Jour 556

On a rejoint les montagnes et de magnifiques vallées. On est d’abord allé faire un tour dans les gorges de Todra. Une petite route au bord d’un cours d’eau et d’immenses parois de part et d’autre. Impressionnant de rouler là au fond.

La ville de Tinghir à l’entrée des gorges est très jolie aussi avec sa palmeraie.

Après une nuit au calme on roule dans les gorges du Dadès. Moins de verticalité mais les couleurs et formes des montagnes sont belles. On voit la montagne des pattes de singes.

Puis la route goudronnée s’arrête et devient une piste. C’est parti pour vingt kilomètres avec beaucoup de virages pour monter au col.

Après dix kilomètres on trouve un endroit pour s’arrêter dans la montée. On surplombe la vallée, le coucher de soleil va être parfait. La piste est peu empruntée, on a vu une voiture qui montait comme nous et on a croisé un camion et deux motos.

Installés sur notre promontoire on croit halluciner quand on voit un camping-car monter ! A chaque virage, le père débarque la mère et les enfants pour pouvoir se concentrer au volant. Ils n’était pas bien renseignés. Ils avaient l’air bien stressés et ont fait un peu la grimace quand on leur a dit qu’ils en étaient à la moitié…

On a bien dormi, le chauffage a bien tourné à 200 mètres d’altitude.

Le lendemain on termine la piste et on arrive sur une belle route toute nouvelle. On continue notre traversée de l’Atlas. C’est fou de voir ces villages et la vie des gens là-haut. Par contre les enfants essaient de nous arrêter quand on passe et parfois c’est limite dangereux.

Joli spot au bord d’un lac pour passer la nuit. On est 2250 mètres et cette fois pas de nuages au matin. Tout est gelé !

Aujourd’hui une dernière grande journée de route et on arrive à Azrou presque à la fin des montagnes. On est plus qu’à 1600 mètres. Ce qu’on adore avec le Maroc c’est la variété des paysages. On passe d’une vallée de pierres et de terre terne à des couleurs incroyables, puis tout est rouge, ensuite des palmiers ou des arbres, des champs ou des prairies, ça change tout le temps.

Terminus pour aujourd’hui une forêt de cèdres habitée par des singes. On a fait un feu, agréable pour rester dehors à les observer.

Là, dès que je regarde par la fenêtre j’en vois passer. On verra si ce sont eux qui nous réveillent demain !

18.01.23 Jour 562

On a bien dormi dans la forêt des singes. Ils se sont tenus à carreaux !

Ensuite on a passé deux jours dans un camping assez spécial car l’entrée est immense château. A la base c’était un hôtel mais il est fermé et le camping se trouve sur le terrain derrière. La période du covid n’a pas fait du bien au Maroc. Il n’y a pas eu de touristes pendant longtemps et on voit plein de projets de construction qui ne sont pas aboutis ou d’hôtels abandonnés.

Samuel a apprécié le canard sur le plan d’eau et les lapins qui se promenaient partout. On a dormi avec des boules quies car les chiens dans le village à côté faisaient un sacré raffut. Je ne sais pas comment les gens supportent ça. Dans chaque ville/village il y a toujours plein de chiens errants et dès la nuit tombée ils aboient non stop…

Prochaine étape, la ville de Fès. C’est une grande ville et on profite du grand supermarché pour acheter un peu de viande qu’on ose pas acheter dans les boucheries des villages.

Samuel et moi sommes allés nous promener dans l’ancienne médina. J’adore cette ambiance de petites ruelles et de stands de toutes les couleurs. Je suis agréablement surprise car on ne rencontre pas trop de vendeurs insistants et qu’à plein d’endroits les prix (qui sont très corrects) sont affichés. Pour moi qui n’aime pas marchander, ça tombe bien ! On achète quelques derniers souvenirs.

On sort de la ville et on se rend vers un barrage qu’on a repéré sur la carte en espérant pouvoir camper à côté du lac. Mais pas possible d’y accéder, une barrière et un gardien bloque le passage, c’est un terrain de l’état.

Pas grave, quelques kilomètres plus loin on trouve pour s’installer au bord de la rivière. Ça a l’air tranquille.

Au coucher du soleil, deux types débarquent en scooter et font un feu pas très loin de nous. On se dit qu’ils auraient pu se mettre plus loin ! David va a leur rencontre, ils sympathisent rapidement et passent une bonne soirée. Samuel les rejoindra aussi avec sa guitare.

Le lendemain on voulait se lever tôt et rouler pour rejoindre la méditerranée mais on attend midi car Bilall a promis un bon repas. Et le voilà qui arrive en scooter avec de la salade marocaine, du pain encore chaud et un tajine de poisson.

Il est garde-pêche au lac à côté et c’est lui qui l’a pêché. Franchement c’était délicieux, plutôt épicé ! On a adoré et on a été très touché par cette attention.

Le ventre bien rempli, on repart. Il nous reste quelques montagnes à traverser avant la côte. On dort une nuit en altitude et hier nous sommes arrivés à la plage de Cala Iris.

On a prévu de se poser là quelques jours. Après avoir sillonné le Maroc pendant presque deux mois ça nous fera du bien.

Une météo pas top pour la journée mais dès demain ça devrait s’améliorer. On l’espère parce que le vent était tellement fort qu’on a été secoué toute la nuit. David qui est sujet au mal de mer n’était pas bien…

Ce matin il a réussi à caler un peu le véhicule et là le vent est déjà moins fort. Pour se réconforter c’est petit déjeuner crêpes et sieste pour tous prévue cet apr !